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Notre année de CM2

5 juillet 2013

TRES BONNE ANNEE AVEC VOUS !!!!

TRES BONNE ANNEE AVEC VOUS !!!!
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30 juin 2013

REVISION POUR UNE BONNE 6 ème !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

BON COURAGE !!!!! http://saintegene6.canalblog.com/
21 juin 2013

Chants ....à revoir pour le 27 juin

Attention au départ http://www.youtube.com/watch?v=Hgwxd3vSouE Envole moi http://www.youtube.com/watch?v=veTv2t5hoa8 L'aventurier http://www.youtube.com/watch?v=YLkpzMr_Z84
10 avril 2013

Surprise !!!!!!

http://cm2lachaudane.canalblog.com/
16 février 2013

Powerpoint..........

Les PPS d'Albane et de Clems-Gersende sont sur saintegenevieve.net Bravo les filles http://www.saintegenevieve.net/developpement/index.php?nextPage=classWorks.php PS: Tanguy, je n'ai plus le tien....Envoie-le moi s'il te plait !!!
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13 mai 2013

Mon coeur et sa clé.....

Mon cœur et sa clé

 

Mon cœur était blessé

Il a perdu sa clé

Celle qui l'avait ouvert

Il est devenu vert

 

Normalement il rougeoie

Il allait à Mont-joie

Et il l'avait perdue

comme un petit bourru

 

Maintenant il est en deuil

Comme une une belle feuille

J'ai beaucoup essayé

Je l'avais consolé

 

Mais il a retrouvé

Cette jolie clé

Maintenant il la garde

sauf pour certains gardes

 

 

Brewen

4 mars 2013

L'électricité hydrolique de la Girotte Mann'POP

4

LA GIROTTE

La force motrice de l’eau est utilisée depuis des siècles : les moulins à eau moulaient le
grain, actionnaient les soufflets de forge...
Quant aux grands barrages hydrauliques, réalisés dans les années 50, ils sont venus
contribuer à l’effort d’autonomie énergétique de la France, lui permettant d’afficher
aujourd’hui 15 % de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Le lac actuel de la Girotte, suspendu en rive gauche de la vallée du Dorinet, est situé
à l'emplacement d'un lac naturel plus petit dont le niveau a été surélevé par un
barrage. Ce barrage ressemble curieusement, lorsqu'on le voit de la vallée, à un mur
couronnant une crête, car il est installé sur un épaulement rocheux très marqué mais
très faiblement échancré par l'ancien déversoir du lac.

 

2HISTOIRE ET LÉGENDE

HISTOIRE

Vous connaissez peut-­être le barrage de Roselend. D’une grande
élégance, il s’inscrit parfaitement dans le paysage. Sa mise en eau
fut effectuée en 1960. Il fut complété par les barrages de la
Gittaz et de Saint­ Guérin. Les trois symbolisent l’hydro-­
électricité dans le Beaufortain.
Mais il ne faudrait pas oublier le barrage de la Girotte. Moins
connu et de conception plus ancienne, il se perche au­dessus de la
vallée d’Hauteluce.
Avant d’exister, sur son emplacement se trouvait un lac blotti
derrière un verrou naturel du relief. Le papetier Aubry, à
Albertville, est le premier à utiliser l’énergie de son eau. Entre
1903 et 1904, il fait percer le lac à 17 mètres en ­dessous de son
niveau naturel. A sa suite, les aciéries d’Ugine complètent
l’équipement de la vallée avec une série de petites centrales
depuis Belleville, à proximité du lac, jusqu’à Venthon, à proximité
des usines métallurgiques.
A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, la construction d’un
barrage est décidée pour remédier à une production électrique
insuffisante et à des variations saisonnières importantes.
Après, il y a eu des travaux pendant longtemps et plus rien.


LÉGENDE

L'étrange Pacte de Maître Rogon avec le Diable
On raconte une légende à propos du lac originel, qui se situe au­dessus
d’Hauteluce, entre la Montagne d’Outray et les Rochers des Enclaves, face
au Mont Joly. On dit qu’il n’existait pas, qu’en ce lieu il y avait au contraire
une plaine cernée de forêts, où vivait il y a très longtemps une famille qu’on
connaissait très mal. Et que le chalet de cette famille se dressait au milieu
de cette plaine.
Les récoltes des alpages de la Girotte étaient médiocres en raison de
l’altitude et le propriétaire des lieux vociférait, s’en prenait à tous les saints
du paradis d’avoir hérité d’une terre aussi ingrate.
Il advint qu’un homme au large chapeau enfoncé jusqu’aux yeux arriva sur
les alpages. Il portait une large cape de velours noir doublée de rouge qui
descendait jusqu’au sol. On ne sait pas si le propriétaire remarqua les pieds
ferrés que l’on pouvait apercevoir lorsque les pans de la cape
s’entrouvraient. On ne sait pas non plus ce que le personnage habillé en noir
chuchota à l’oreille du paysan. On sait par contre qu’à partir de cette date,
les champs de la Girotte n’eurent plus à souffrir des gelées nocturnes et
connurent les meilleures récoltes de la contrée.
Et lorsque Maître Rogon, car il s’agissait de Maître Rogon, descendait à
Hauteluce une fois par semaine pour y vendre ses produits, c’était lui qui
vendait sur le marché les meilleures pommes de terre et les génisses les plus
enviables. Il se disait que là­haut, c’était une vallée merveilleuse, riche et
luxuriante, où le blé poussait comme par enchantement.
Pressentant un quelconque sortilège, personne n’osait monter là­haut,
surtout depuis qu’on avait constaté qu’un personnage d’allure sinistre
prenait régulièrement le chemin du chalet. Il marchait d’une drôle de façon
et il se dégageait de sa personne une odeur de soufre. Il arrivait en traînant
les pieds, avec sa flûte sous le bras et rentrait sans frapper.
Son coin favori était devant la cheminée: les pieds sur les tisons ardents,                       

1

il retournait les braises de ses orteils. Les fers qu’il portait aux pieds
devenaient incandescents. Puis il sortait sa flûte et se mettait à jouer de la
musique. Une musique qui déclenchait une sarabande terrible dans la
demeure isolée. Tous les objets tournaient, volaient, dansaient sans casser,
sans rien endommager jusqu’au petit dernier qui, couché dans le berceau, se
mettait à sauter, tourner... sans se faire le moindre mal.
Dès que le diable arrêtait de jouer, tout revenait en place. Silencieux, il
quittait le chalet et partait en direction des Enclaves.
Ce fut un dimanche soir d’août, d’on ne sait plus quelle année, que le
paradis se transforma en enfer pour la petite famille. La famille finissait le
repas après une dure journée de travail; on avait rentré du blé, de beaux épis
gonflés et dorés. Les tas touchaient le faîte, la maison était pleine de blé. Le
père demanda encore une fois au diable de changer ce blé en or. Une fois de
trop, sans doute.
Le diable bon prince s’exécuta: n’avait­il pas passé un pacte avec cette
adorable petite famille? Ainsi les épis de blé laissaient échapper des grains
d’or. Ce soir­là, on s’endormit dans l’allégresse. Seulement voilà, le trésor
était trop lourd pour la maison. Au milieu de la nuit, le plancher où
reposaient les épis s’enfonça doucement. Puis ce fut le chalet tout entier qui
disparut dans le sol, doucement, lentement, mais inexorablement.
A mesure que le chalet s’enfonça dans le sol, une immense cuvette se forma
et fut remplie par les eaux des torrents voisins, faisant disparaître le champ
et le chalet à tout jamais.
A la place, il y avait un grand lac immobile... Ainsi naquit le Lac de la
Girotte, nappe bleue blottie derrière un verrou rocheux.
Mais au fait, qui n’a pas entendu dire que sous le Lac, on a trouvé de l’or
dans les sources?...

L'EAU

L'énergie hydraulique se situant à la première place des énergies renouvelables pour la
production d'électricité en France et dans le monde, ces barrages, autrefois décriés par
certains, sont devenus un véritable atout pour le développement durable en vogue et le
tourisme ; ces immenses lacs d'altitude créant des paysages d'une rare beauté invitant à la
promenade, à la pêche, ou bien tout simplement à la contemplation...Souvenez-vous toutefois,
qu'aussi tentante qu'elle soit, la baignade est interdite dans les lacs de barrages...

L'EAU, A LA SOURCE DU BEAUFORTAIN

L’eau, à l’origine du monde et facteur d’une agriculture florissante, est une des richesses
inestimables du Beaufortain. Entre le ciel qui le borde et la terre où il prend ses racines, le
territoire bénéficie d’une géologie propice à l’écoulement des eaux en surface, abreuvant ses
pâturages et offrant une herbe d’un vert tendre aux vaches qui y paissent. Si l’eau est source de
vie, elle devient également à la fin du XIXe siècle un véritable enjeu de développement
économique. Néanmoins, c’est l’entre-deux-guerres qui marquera l’avènement de
l’hydroélectricité, la reconstruction de l’après guerre symbolisant son extrême nécessité.
L’énergie est alors nationalisée et EDF voit le jour en 1946, galvanisée par de gigantesques
chantiers, comme ceux de la Girotte et de Roselend du Beauf              

 

4 mars 2013

La chaudane par Simon et Victoire

Distance





La Chaudane - Lille : 840 Km



Adresse: La Chaudane



Belleville 73620 Hauteluce

Distance

 



 



 

 

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Chaudane

 

 

 


A 1200 m d’altitude, le village de vacances est implanté sur un terrain de à d’Hauteluce, typique village savoyard, dans le petit hameau de Belleville. Les jeunes seront accueillis dans des chambres spacieuses et confortables de 3 à 8 lits (certaines avec mezzanine) avec salle de bain et WC dans chacune d’elles. La salle de restauration est chaleureuse et conviviale.  Trois salles d’activités sont à la disposition des enfants

 

 

 

 

 

                                                 image_2_chaudanne_

 


                                                          3_chaudanne

 

 Les pistes de skis

 

 

 

 

 

Stations Les Contamines / Hauteluce

 



 

Des télécabines de 16 places nous relient à la staton des Contamines en 3 minutes. Cette récente installation permet un accès facile, rapide et sécurisant pour les enfants. Au total, 2 télécabines, 8 télésiège, 15 téléskis desservent 120 km de pistes situées sur les départements de la Haute-Savoie et de la Savoie : 8 vertes, 12 bleues, 17 rouges, 11 noires. L'enneigement exceptionnel de cette station permet un ski d'excellente qualité de début décembre à fin avril.

 



4_chaudanne



 

                                              

 



 

Petites images...

 



 

 



 


Télésiège de la Chaudane

 

image_5

 


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4 mars 2013

Le barrage de la Girotte hauteur 48.50 m volume

la girotte =)

                                                      Le barrage de la Girotte

 

 

la girotte photo1

hauteur 48.50 m

volume de retenue 49.20 hm3

longueur de la crête 510.00 m

largeur de la crête 1.70 m

largeur à la base 2.00 m

volume du barrage 115 000 m3

 

Le barrage de la Girotte est situé à une altitude de 1700 m, sur une crête étroite, irrégulière et avec des talus inclinés à près de 40°. Le manque de ciment et d'acier a conduit A. Caquot à proposer un ouvrage à voûtes multiples en béton et sans armature avec des contreforts autostables. Léon Dubois prend la direction des travaux entre 1942 et 1949.

* L’hydroélectricité est la première source

d’énergie renouvelable en France et

dans le monde, elle représente 18% de

la production mondiale d’électricité. Elle

ne dégage pas de gaz à effet de serre, ne

produit pas de déchets toxiques et offre

des réserves d’eau qui se reconstituent en

permanence. De plus, c’est une énergie

économique, son coût de production

est parmi les plus bas des modes de

production d’électricité.

* Le Beaufortain produit chaque année

environ 1,5 milliards de kWh soit 3,7% de la

production hydroélectrique nationale d’EDF.

* L’énergie issue des barrages

est mobilisable à la demande,

rapidement en fonction des appels

de consommation puisque l’eau

stockée est une réserve d’énergie

prête à intervenir.

* Les barrages ne fournissent pas

d’électricité ! Ce sont des retenues

d’eau. Une fois lâchée, la force de

l’eau est transformée en énergie

grâce à une turbine qui entraîne à

son tour un alternateur situé dans

la centrale. Enfin, l’eau turbinée

est restituée à la rivière.

Dès 1888, Monsieur Aubry, papetier à Albertville, installe une première usine électrique à Venthon. Mais cette usine manquait d’eau en hiver. Aussi, Monsieur Aubry entreprend le percement du lac naturel de la Girotte afin de pouvoir réguler le débit du Doron en période d’étiage. En novembre 1904, le lac de la Girotte entre en service. Ce sera le début d’une ère industrielle nouvelle et, pour la vallée du Doron, une transformation économique et sociale sans précédent.

 

«Il n’existe sans doute pas de pays où la Houille Blanche ait été aussi heureusement développée que dans le Beaufortain.» En effet, la vallée est équipée avec les constructions des centrales de Queige (1909), Roengers (1919), Domelin (1922), Belleville (1923), Villard (1929) et Hauteluce (1932).

Entre 1923 et 1931, les aciéries d’Ugine le percent de nouveau à 75 mètres en-dessous de son niveau naturel et accroissent sa capacité par une digue.

Mais le lac n’a qu’un tout petit bassin versant (4,34 km²), bien insuffisant pour le remplir. Pour que ce réservoir saisonnier alimente les sept usines successives, il faut lui assurer une alimentation suffisante. On réalise alors une importante installation de pompage à l’usine de Belleville pour refouler l’eau du Dorinet, 500 mètres plus haut dans le lac et capter par galerie les eaux du glacier de Tré-La-Tête, au pied du Mont Blanc, ouvrage commencé en 1939 et terminé en 1943.

Avec l’augmentation des besoins en énergie électrique, les concessionnaires décident d’augmenter la capacité du lac en construisant un barrage à l’emplacement du verrou naturel.

Etant donné la configuration particulière des lieux, l’ingénieur Albert Caquot choisit la solution du barrage à «voûtes multiples» qui a permis, avec 118000 m3 de béton et 34000 m3 de fouilles, de porter la retenue à 1753 mètres d’altitude, assurant une capacité de 50 millions de mètres cubes d’eau.

Chacune des 18 voûtes de 35 mètres de haut a une forme géométrique complexe. De bas en haut, un cylindre, puis une sphère, ensuite un cylindre incliné et enfin un tore. La géométrie de ces piles, face convexe et tronconique côté lac, permet de transmettre en partie verticalement, la poussée de l’eau sur les piles et ainsi de réduire leur volume.

Les travaux débutent durant l’occupation allemande en 1942 et le chantier sert d’alibi pour mettre sur pied une compagnie de résistants, sous l’impulsion du commandant Bulle, appelée Compagnie du Lac. Constituée au printemps 1943, La Compagnie du Lac a contribué à la Libération du Beaufortain et de la région, perdant une vingtaine d’hommes, dont quatre officiers.

Durant sept ans, à l’exception des longs mois d’hiver (il est tombé 18 mètres de neige en 1944-45), 400 à 800 personnes, complètement autonomes, reliées à la vallée par deux téléphériques, travaillent à la construction de ce remarquable ouvrage. Pour les accueillir, il est nécessaire de bâtir deux villages d’accueil: l’un à Belleville, l’autre près du lac.

La préoccupation essentielle des ingénieurs est de réaliser un béton susceptible de résister à de très grands écarts de température pouvant atteindre 60 degrés.

Le chantier est équipé d’un laboratoire de recherches permettant d’étudier la résistance des bétons au gel. Bon nombre d’ouvrages plus récents doivent beaucoup à ces travaux.



<< La dernière année, on parvenait à couler 1000 m3 de béton par heure, c’était un exploit à l’époque, et j’ai une pensée toute particulière pour ces hommes qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pendant 5 ans. >>
Jean-Richard Le Cointe, ingénieur sur le chantier de la Girotte

Le cinquantenaire d’une semblable aventure se devait d’être fêté. Ce fut très bien fait, un samedi ensoleillé d’août. Télésiège et navettes gratuites permirent aux touristes et aux gens du pays, dont de nombreux anciens ouvriers, d’accéder au barrage.

Là-haut, alors que les cimes du Mont Blanc se miraient dans les eaux turquoises du lac, retenues par la dentelle de béton du barrage. Successivement, Monsieur Grosset, maire d’Hauteluce, Gilbert Viallet, président de la coopérative de Beaufort et du SIVOM du Beaufortain, Monsieur Adam, responsable d’EDF, prirent la parole. Le premier s’inquiétant des incertitudes qui pèsent sur les postes existant à Belleville, le second soulignant le rôle de la coopérative et les retombées économiques de l’EDF sur le canton.

Pour Monsieur Adam, «La Girotte, c’est une aventure industrielle et humaine de plusieurs générations de montagnards... Un barrage en très bonne santé, exploité en toute sécurité».

Avant d’exister, sur son emplacement se trouvait un lac blotti derrière un verrou naturel du relief. Le papetier Aubry, à Albertville, est le premier à utiliser l’énergie de son eau. Entre 1903 et 1904, il fait percer le lac à 17 mètres en-dessous de son niveau naturel. A sa suite, les aciéries d’Ugine complètent l’équipement de la vallée avec une série de petites centrales depuis Belleville, à proximité du lac, jusqu’à Venthon, à proximité des usines métallurgiques.

A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, la construction d’un barrage est décidée pour remédier à une production électrique insuffisante et à des variations saisonnières importantes.





On raconte une légende à propos du lac originel, qui se situe au-dessus d’Hauteluce, entre la Montagne d’Outray et les Rochers des Enclaves, face au Mont Joly. On dit qu’il n’existait pas, qu’en ce lieu il y avait au contraire une plaine cernée de forêts, où vivait il y a très longtemps une famille qu’on connaissait très mal. Et que le chalet de cette famille se dressait au milieu de cette plaine.

Les récoltes des alpages de la Girotte étaient médiocres en raison de l’altitude et le propriétaire des lieux vociférait, s’en prenait à tous les saints du paradis d’avoir hérité d’une terre aussi ingrate.

Il advint qu’un homme au large chapeau enfoncé jusqu’aux yeux arriva sur les alpages. Il portait une large cape de velours noir doublée de rouge qui descendait jusqu’au sol. On ne sait pas si le propriétaire remarqua les pieds ferrés que l’on pouvait apercevoir lorsque les pans de la cape s’entrouvraient. On ne sait pas non plus ce que le personnage habillé en noir chuchota à l’oreille du paysan. On sait par contre qu’à partir de cette date, les champs de la Girotte n’eurent plus à souffrir des gelées nocturnes et connurent les meilleures récoltes de la contrée.

Et lorsque Maître Rogon, car il s’agissait de Maître Rogon, descendait à Hauteluce une fois par semaine pour y vendre ses produits, c’était lui qui vendait sur le marché les meilleures pommes de terre et les génisses les plus enviables. Il se disait que là-haut, c’était une vallée merveilleuse, riche et luxuriante, où le blé poussait comme par enchantement.

Pressentant un quelconque sortilège, personne n’osait monter là-haut, surtout depuis qu’on avait constaté qu’un personnage d’allure sinistre prenait régulièrement le chemin du chalet. Il marchait d’une drôle de façon et il se dégageait de sa personne une odeur de soufre. Il arrivait en traînant les pieds, avec sa flûte sous le bras et rentrait sans frapper.

Son coin favori était devant la cheminée: les pieds sur les tisons ardents, il retournait les braises de ses orteils. Les fers qu’il portait aux pieds devenaient incandescents. Puis il sortait sa flûte et se mettait à jouer de la musique. Une musique qui déclenchait une sarabande terrible dans la demeure isolée. Tous les objets tournaient, volaient, dansaient sans casser, sans rien endommager jusqu’au petit dernier qui, couché dans le berceau, se mettait à sauter, tourner... sans se faire le moindre mal.

Dès que le diable arrêtait de jouer, tout revenait en place. Silencieux, il quittait le chalet et partait en direction des Enclaves.

Ce fut un dimanche soir d’août, d’on ne sait plus quelle année, que le paradis se transforma en enfer pour la petite famille. La famille finissait le repas après une dure journée de travail; on avait rentré du blé, de beaux épis gonflés et dorés. Les tas touchaient le faîte, la maison était pleine de blé. Le père demanda encore une fois au diable de changer ce blé en or. Une fois de trop, sans doute.

Le diable bon prince s’exécuta: n’avait-il pas passé un pacte avec cette adorable petite famille? Ainsi les épis de blé laissaient échapper des grains d’or. Ce soir-là, on s’endormit dans l’allégresse. Seulement voilà, le trésor était trop lourd pour la maison. Au milieu de la nuit, le plancher où reposaient les épis s’enfonça doucement. Puis ce fut le chalet tout entier qui disparut dans le sol, doucement, lentement, mais inexorablement.

A mesure que le chalet s’enfonça dans le sol, une immense cuvette se forma et fut remplie par les eaux des torrents voisins, faisant disparaître le champ et le chalet à tout jamais.

A la place, il y avait un grand lac immobile... Ainsi naquit le Lac de la Girotte, nappe bleue blottie derrière un verrou rocheux.

Mais au fait, qui n’a pas entendu dire que sous le Lac, on a trouvé de l’or dans les sources?...

 

4 barrages hydroélectriques: Roselend, Saint-Guérin, La Gittaz et La Girotte

Le barrage de la Girotte fut le premier barrage construit en Beaufortain, en 1946. Il contient 50 millions de mètres cube d'eau.

C'est l'un des rares à être sous régime glaciaire, c'est-à-dire qu'il se remplit grâce à la fonte des neiges provenant du glacier de Tré la Tête dans le massif du Mont Blanc. C'est ce qui lui confère une eau d'un vert très caractéristique. Ce barrage n'est accessible qu'à pied l'été et en skis de randonnées ou en raquettes l'hiver.

 

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Le barrage en construction

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


4 mars 2013

Géographie de la Savoie par Augustin et Tanguy

 

                                 la géographie

 

3

Couverte de montagnes et traversée par de profondes vallées, la Savoie est également riche en eaux et en lacs. Elle partage avec la Suisse le lac Léman (582 km2), l'un des plus grands lacs européens.La Savoie est environnée par la Suisse (cantons de Genève, Vaud, Valais), par l'Italie (Région Autonome de la Vallée d'Aoste et province du Piémont), par la France (Dauphiné [Département de l'Isère], Pays de Gens et Bugey [Département de l'Ain]).

 

L'Arve est formée par la jonction de 4 torrents du Massif du Mont Blanc dont le torrent de la Balme (2191 m).

Elle parcourt un massif cristallin, traversant en amont la vallée alpine de Chamonix, entre le Massif du Mont Blanc (à l'Est) et les Aiguilles Rouges (à l'Ouest).

Elle reçoit en rive gauche deux affluents importants : l'Arveyron de la Mer de Glace et la Creusaz (commune de Chamonix) et en aval des Houches, la Diosaz en rive droite (Servoz).

payet


Une grande partie de la Savoie se compose de montagnes:

  • Massif des Bauges

  • Massif de la Chartreuse

  • Massif de la Vanoise

  • Massif du Beaufortin

Situé au milieu du sillon alpin, la Savoie est un ensemble économique et urbain, de 1,7 million d'habitants , est un espace proche des autres métropoles : Lyon, nord de l'Italie, Suisse.

 

 

Superficie

6028 km²

Altitude Moyenne

1 160 m (Savoie du Nord)

1 500 m (Savoie du Sud)

Point maximal

3 855 mètres (La Grande Casse)

C'est de son relief que provient toute la spécificité de la Savoie. Pourvue de nombreuses montagnes et jalonnée par une multitude de vallées, cette région bénéficie de nombreux lacs grâce à la présence de glaciers et une pluviométrie importante.

Le département est traversé par l'Isère, qui y prend sa source, au Col de l'Iseran. Il comprend plus de 100 lacs cependant, ses deux principales étendues d'eau sont le lac du Bourget ( 4 460 hectares devenant ainsi le plus grand lac naturel français entièrement en France) et le lac d'Aiguebelette.



Le relief:

La Savoie s’identifie comme un département de haute montagne avec une altitude moyenne de 1500m composées de 36 sommets de plus de 3500 m et 107 sommets de plus de 3000 m. Le vignoble se situe dans des conditions altitudinales propices (entre 300 et 600 m) à l’implantation de la vigne. Cela en fait donc le département le plus montagneux de France : 89 % de son territoire se situe en zone de montagne.



Le climat:

Par son climat relativement tempéré, la Savoie offre aux cépages un niveau de

précipitations élevé (1200 mm par an), des expositions ensoleillées, et un vent peu fréquent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les lacs de montagne sont d'origine variées : dépressions surcreusées par les langues glaciaires, barrages morainiques déposés lors du retrait des glaciers, affaissement des terrains par l'activité tectonique,...

On peut noter que la présence de poissons, dans les lacs de montagne, est liée, dans la majorité des cas, à des interventions humaines. En effet, les poissons indigènes ne pouvant coloniser les lacs d'altitude.

Il s'agit d'ailleurs d'un des rares exemples d'une colonisation de niches écologiques jusqu'alors vides qui a donné des résultats plus ou moins bons selon l'acclimatation des espèces de salmonidés introduites.

Cinq espèces de salmonidés sont représentées dans les lacs de montagnes :les truites fario et arc en ciel, l'omble chevalier, le cristivomer et le saumon de fontaine.

On note également la présence du vairon, présence liée à la pêche au vif.

La croissance des salmonidés est fonction des potentialités du lac et de la densité de son peuplement. Ainsi dans certain lac pauvre et surpeuplé, l'omble chevalier peut être atteint de nanisme.

La prospection des lacs de montagne permet d'associer la randonnée et la pêche, mais il faut respecter quelques règles : connaître les prévisions météorologiques, connaître son itinéraire (carte IGN indispensable) et se munir de vêtements chauds, le temps pouvant changer rapidement en montagne.

Techniquement, la pêche au vairon casqué peut s'avérer excellente, notament dans les lacs peuplés d'ombles chevalier et de cristivomers.

Les autres techniques plus classiques, comme la pêche aux appâts naturels, à la cuillère, à la mouche, restent efficaces surtout lorsque l'on privilégie en saison estivale,en début et fin de journée

 

, moment où le soleil n'est pas encore à son zénith.

La Savoie est un département de montagne par excellence. L'altitude moyenne y avoisine 1500m environ. Les larges vallées du Sillon Alpin (Combe de Savoie, Grésivaudan) partagent le département en deux avec d'une part sur le flanc OUEST la chaîne Préalpine (Bauges - Chartreuse) puis sur le flanc EST les grands massifs intérieurs (Belledonne, Beaufortain, Tarentaise/Vanoise et Maurienne).
A noter que l'extrémité sud du Jura appelé massif de l'Epine partage le flanc occidental de la Savoie en deux parties avec la Cluse de Chambéry à l'EST et l'Avant-Pays Savoyard à l'ouest.





Mont-Blanc



Industrie

Entreprises leaders aux marques mondialement connues et PME/PMI compétitives occupent des secteurs à forte valeur ajoutée, avec de grandes capacités d'innovation : micromécanique, électronique, agroalimentaire, chimie, pharmacie, informatique, sport et loisirs, équipement de la maison...
2 226 entreprises (Téfal, Evian, Salomon, SNR, Mobalpa, Somfy, Ubisoft, Pilot...) - Près de 45 000 salariés - 65 % du CA français de l'activité décolletage

Industrie

Quelques chiffres

Population : 744 235 habitants (estimation 2011 SED).

Densité : 159 hab/km2

294 communes - 34 cantons - 4 arrondissements
Agglomérations principales : Annecy (12 communes), Annemasse (11 communes), Thonon-Évian (11 communes), Cluses (5 communes).

200 km d'autoroutes (A 40 et A 41)

3 000 km de routes départementales

Liaisons TGV

179 000 ha de forêts

22 000 ha de réserves naturelles

3 500 km de cours d'eau

Altitude moyenne : 1 160 m.

Le Mont-Blanc : 4 810, 44 m
Toit de l'Europe.

Aéroport Annecy-Haute-Savoie et à proximité, 2 aéroports internationaux : Lyon St-Exupéry et Genève Cointrin

Emplois salariés privés : 191 786 (2012) :

. 9,4 % dans le BTP

. 19,7 % dans le commerce

. 24 % dans l'industrie

. 46,9 % dans les services

La Haute-Savoie, où se trouve le sommet de l'Europe, est le département le plus montagneux de France: en effet, son altitude moyenne atteint 1160m, pour une superficie de 4388kilomètres-carrés. Les massifs élevés du Mont Blanc, des Aravis, du Chablais et

des Bauges alternent avec des vallées dont les principales sont la vallée de l'Arve et la cluse d'Annecy. Dans ces vallées réside la plus grande partie de sa population, qui croît de près de 10% par an depuis plusieurs années.

 

 

 

 

 

17 février 2013

Victor Hugo3 1848-1885

VICTOR HUGO

1848 – 1885

 

titre 1

 

Février 1848 :

 

Poussés par la misère,   20 000 ouvriers descendent dans la rue. Ils ont dressé des barricades et sont prêts à l’émeute. Ils veulent changer le gouvernement, chasser le roi et proclamer la république.

Le 23 février, le roi fait charger la troupe : des centaines d’hommes et de femmes sont tués. Victor Hugo est là, impuissant.

Cette fois, il a choisi : il n’est plus pour le roi ni pour ses amis royalistes.  Il prend le parti de ceux qu’il appellera plus tard « Les Misérables » : les ouvriers, ceux qui se battent dans les rues pour changer les choses. Il dit « La misère amène le peuple aux révolutions et les révolutions ramènent le peuple à la misère» !

Louis Philippe 1er est chassé . Il aura été le dernier Roi en France. Louis Napoléon Bonaparte, le neveu de Napoléon 1er devient président de la Deuxième République.

Victor est élu des partis de droite  et il tente de convaincre ses amis politiques de s’attaquer d’abord à la misère. En vain.

 

« Vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre, tant que l’usure dévore nos campagnes, tant qu’on meurt de faim dans nos villes. Vous avez fait des lois contre l’anarchie, faites maintenant des lois contre la misère. »

 

2 décembre 1851 : Victor Hugo ne peut empêcher Napoléon III de devenir empereur.

 

La Deuxième république ne va durer longtemps ! Dans l’ombre, son président prépare un coup d’état : il veut tous les pouvoirs, il veut devenir empereur !

Il envoie les soldats contre les partisans de la république. Comme en 1848, ce sont ne nouveau des milliers de gens dans la rue, ce sont de nouveau des barricades, c’est de nouveau un massacre.

 

 

Victor Hugo va de barricade en barricade. Rue Tiquetonne, il ramasse le petit corps mort d’un enfant de 7 ans. Du sang perle sur ses lèvres. La scène lui inspire un poème : « Sur une barricade ». Il fera de l’enfant le héros d’un roman : ce sera le Gavroche des Misérables.

 

Sur une barricade

 

Sur une barricade, au milieu des pavés
Souillés d'un sang coupable et d'un sang pur lavés,
Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.
- Es-tu de ceux-là, toi ! - L'enfant dit : Nous en sommes.
- C'est bon, dit l'officier, on va te fusiller.
Attends ton tour. - L'enfant voit des éclairs briller,
Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
Il dit à l'officier: Permettez-vous que j'aille
Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
- Tu veux t'enfuir ? - Je vais revenir. - Ces voyous
Ont peur ! Où loges-tu ? - Là, près de la fontaine.
Et je vais revenir, monsieur le capitaine. - Va-t'en, drôle! -
L'enfant s'en va. - Piège grossier !
Et les soldats riaient avec leur officier,
Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle
Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle,
Brusquement reparu, fier comme Viala,
Vint s'adosser au mur et leur dit: Me voilà.

La mort stupide eut honte, et l’officier fit grâce.

L’année terrible 1871

 

titre 2

 

11 décembre 1851 :

 

Louis Napoléon a réussi son coup d’Etat : il devient Napoléon III. La république est morte. Ceux qui la soutenaient sont pourchassés. Victor Hugo doit s’enfuir. Il quitte la France pour la Belgique sous un faux nom : « Lanvin, ouvrier typographe ».

 

titre 3

 

1851 – 1870 

 

Il part ensuite pour l’île anglo-normande de Jersey mais Napoléon III fait pression sur la reine Victoria pour qu’il en soit expulsé. Finalement, il achète « Hauteville House », une grande maison dans l’île voisine de Guernesey. Propriétaire, il paie en impôt 2 poules par an, et personne ne peut plus le chasser.

 

Il habite là avec sa femme Adèle ; avec Charles, son fils aîné qui fait de la photographie ; avec Victor, son fils cadet qui traduit Shakespeare ; et avec Adèle, sa fille cadette qui s’ennuie et joue du piano.

 

Il y a aussi son chien … qui porte un collier célèbre :

 

« Je voudrais bien chez moi que l’on me ramenât.

Mon état : chien, mon maître : Hugo, mon nom Sénat. »

 

 

 

 

 

 
   


Une fois par semaine, le maître de Hauteville House invite les enfants pauvres de l’île à dîner à sa table.

 

Juliette est là, elle aussi dans une petite maison que Victor a loué pour elle, tout près. Dans la journée elle lui est toute soumise pour recopier ses textes, ranger ses papiers …Les deux amants ont repris l’habitude de voyager ensemble une fois par an  sur le continent (mais pas en France). Mme Hugo étouffe sur l’île. Elle part elle aussi de plus en plus souvent pour des voyages de plus en plus longs à Paris.

 

 

Hugo travaille beaucoup. Il écrit, debout sur un pupitre avec une plume d’oie qui crache et qui grince et il jette ses pages dans la pièce en attendant que Juliette vienne les ramasser.

La Fontaine était un « fablier », disait-il. Moi, je suis un « poémier », un arbre qui laisse tomber ses poèmes…

Il avait quand même tendance à prendre la grosse tête tu ne trouves pas ?

 

 

En 53, il écrit « Les Châtiments », un recueil de poèmes dans lequel il dénonce ce qu’il a vu en France : la misère des ouvriers, l’horreur de la guerre civile.

En 56 il écrit « les Contemplations » … Puis il se remet à un sujet qui lui tient à cœur, il reprend un roman qu’il avait commencé en 1852 et qu’il avait appelé « Les Misères ».

 

 

Titre 4

 

1862 :

 

Le roman est terminé. Il s’appelle désormais « Les misérables ». Le livre a alors un succès inouï. Le triomphe du livre qu’on s’arrache à Paris, confirme Hugo dans sa conviction la plus intime : le poète est plus fort que le tyran.

 

Il n’est pas facile de résumer « Les Misérables » : c’est un livre immense que Victor Hugo a mis de nombreuses années à écrire !

Tout ce qu’il a noté de la vie des pauvres gens, dans les rues, dans les prisons, se retrouve dans ce livre.

 

Pour Hugo, c’est la misère et le malheur qui rendent les gens méchants. Il faut donc changer la société et montrer ce qui ne va pas pour pouvoir le changer.

 

Dans la préface des Misérables, il dénonce les « enfers » qui existent en plein de pays civilisés, des enfers où l’homme pauvre se bat pour vivre avec son bas salaire ; où la femme a souvent faim ; où on ne donne aucune chance à l’enfant car pour lui il n’y a pas d’école mais l’obscurité de la mine ou la crasse de la rue. Il voudrait que son livre montre ces « enfers » où règnent l’ignorance et la misère.

Le forçat Jean Valjean, condamné à des années de prison pour avoir volé une miche de pain, parle à ceux qu’une « fausse justice » condamne comme criminels. Cosette ou Gavroche parlent pour tous les enfants martyrs ou abandonnés…

Le décor, c’est Paris, un Paris des bas fonds, un Paris révolutionnaire … mais un Paris où les malheureux commencent à se regrouper pour faire changer leur vie.

 

 

On ne compte plus le nombre de fois où le livre « Les Misérables » a été repris comme comédie musicale ou au cinéma plus de 100 ans après sa parution ! (Plus de 30 films et 4 téléfilms) Tu as peut-être vu à la télé Jean Valjean joué par Gérard Depardieu !

 

 

 

1870 : Le retour d’Exil

 

Napoléon III a lancé la France dans une guerre contre la Prusse, mais les Français perdent et l’empire de Napoléon III s’écroule. Pour Victor Hugo, l’heure de la vérité a sonné. Il décide de rentrer à Paris.

Le 5 septembre, ému jusqu’aux larmes, Victor Hugo arrive en train à la gare du Nord. Une foule immense l’attend comme on attend un médaillé olympique ou le retour des bleus champions du monde. Elle crie « Vive Victor Hugo ! ».

 

Titre 5

 

1877 :

 

En 1871, son fils Charles décède subitement. Il doit faire interner sa fille Adèle « disparue en folie » et il voit mourir son fils François-Victor de la tuberculose. Il écrit pour ne pas oublier. Dans « Mes fils », il salue leur combat contre la peine de mort et pour le droit d’asile.

 

 

 

Victor Hugo s’occupe de ses petits enfants Jeanne et Georges.

En 1877, il écrit pour eux « l’Art d’être Grand-Père ».

 

 

 

 

Titre 6

 

28 février 1882 :

 

Victor Hugo vit maintenant à Paris. Juliette est là, aimante, fidèle. Elle l’appelle toujours « mon adoré » … depuis 50 ans ! Ils habitent un grand appartement avenue d’Eylau …

Quand Victor Hugo ouvre sa fenêtre ce matin-là, une foule immense l’acclame ! Un arc de triomphe a été élevé sur l’avenue, une montagne de fleurs se dresse dans la rue. La France est là pour fêter l’anniversaire de son grand poète ! Même les villes de province ont envoyé des délégations et des fleurs. Dans les écoles, les collèges et les lycées, les punitions ont été supprimées !

 

Quelques mois plus tard, l’Avenue d’Eylau sera rebaptisée Avenue Victor Hugo … et aujourd’hui il n’est sans doute pas de ville en France qui n’ait sa rue, son boulevard, son avenue, son square, sa place ou son centre commercial Victor Hugo !

 

 

 

 

 

1885 Le dernier souffle

 

Juliette, la très tendre s’est éteinte sans un bruit en 1883. Victor Hugo note sur son carnet :

« Je vais bientôt te rejoindre, ma bien-aimée ! »

Victor Hugo est couvert de gloire. Ses vers sont sur toutes les bouches. Il n’a jamais été malade mais tout à coup, tout va très vite :

Le 18 mai, il doit se mettre au lit. Ses jambes ne le portent plus.

Le 22 mai, il murmure à Georges et à Jeanne, ses petits enfants qui se penchent sur lui :

« Je vois de la lumière noire. »

Et puis il meurt.

 

Certains disent qu’au moment où le « vieux dieu » a rendu son dernier souffle, un ouragan sauvage s’est déchaîné sur Paris… mais c’est sans doute exagéré !

 

titre 7

 

1er juin 1885

 

Un immense drapeau noir flotte sur l’Arc de Triomphe. Deux millions d’hommes et de femmes pleurent, debout dans la rue. Le cercueil de Victor Hugo traverse lentement Paris, jusqu’au Panthéon. Pour la première fois sans doute dans l’histoire des hommes, une nation rend à un poète, les honneurs que l’on rend à un Roi.

 

 

 

 

 

 

 

 

1)    

 
   


Peux-tu trouver dans quelle page du texte j’ai pris chacun des morceaux ci-dessous ?
  ____________________   _______________   ______________   _______________

 

2)  Complète avec des mots du texte :

 

Un barrage que l’on fait dans les rues avec des pavés, des déchets et ustensiles de toute sorte pour empêcher le passage, c’est une ___________ .

 

L’avenue a changé de nom. Elle a été __________________ .

 

Quand Victor part se cacher et vivre dans les îles anglo-normandes, on dit qu’il part en _________________ .

 

3)  Fais maintenant ce qui t’est demandé à la consigne 9 . (L’exercice a été déplacé sur une page à découper

4)  Compare l’illustration de la page 1 avec une reproduction du célèbre tableau de David (Tu peux trouver ça sur le livret qui accompagne le CD de la Marseillaise que les écoles ont reçu en 2002)

5)  Dans la poésie, « Sur les barricades », colorie :
- en rouge ce que dit le capitaine
- en vert ce que dit l’enfant
- en bleu ce que dit le narrateur.

L’enfant que Victor ramasse sur une barricade en 1830

*

 

 

 

 

 

 

*

meurt

Gavroche, l’enfant des barricades dans les misérables (1862).

*

 

 

 

 

 

 

*

reste vivant

L’enfant de la poésie « Sur une barricade » écrite par V.H à la fin de sa vie

*

 

 

 

 

 

 

6)  Trouve où se situent les îles de Jersey et Guernesey.

7)   Qui fait quoi ? Trace toutes les flèches vraies et indique le N° de la page où tu as trouvé le renseignement..

 

 

C’est

 

 

 

qui

page

 

 

 

*

devient Empereur

en 1852

 

Victor Hugo

*

 

*

écrit « Sans famille »

 

 

 

 

 

*

défend les misérables

 

 

Napoléon III

*

 

*

fait manger les enfants pauvres

 

 

 

 

*

s’ennuie et

joue du piano

 

Adèle

*

 

*

traduit Shakespeare

 

 

 

 

 

*

déclare la guerre en 1870

 

 

Juliette

*

 

*

fait de la

photographie

 

 

 

 

*

meurt en 1883

 

 

 

 

 

*

recopie les textes de Victor

 

 

 

 

 

*

s’occupe de ses petits enfants vers 1871

 

 

 

 

*

sombre dans la folie

 

 

 

Tout ce texte qui raconte la vie de Victor Hugo est un récit. Le chroniqueur a inséré dans le texte des « citations » (du texte écrit par Victor Hugo). Les citations sont faciles à reconnaître !

8)  A un moment du texte, le chroniqueur sort du récit pour te donner son avis et te demander le tien. Colorie ou relève cette phrase !

__________________________________________________________

__________________________________________________________

__________________________________________________________

 

9)  Réalise maintenant l’exercice de la consigne 11.


10)      Le tableau ci-dessous donne dans le désordre, les titres qui ont été enlevés du document. Si tu as une photocopie pour toi seul, tu découpes les titres et tu les colles au bon endroit, sinon tu écris le N° de la page dans le tableau.

 

Titre :

L’exil

 

Anniversaire glorieux !

 

Les honneurs comme à un Roi

 

Victor Hugo prend le parti des « misérables. »

 

La fuite  et le début de l’exil.

 

L’Art d’être Grand-Père.

 

 

11)      Le tableau ci-dessous donne dans le désordre, les légendes des illustrations des trois séries sur Hugo.. Si tu as une photocopie pour toi seul, tu découpes les titres et tu les colles au bon endroit, sinon tu écris le N° de la page dans le tableau.

 

Quasimodo dans « Le Bossu de Notre-Dame de Walt Disney

 

Cosette

 

Enfants pauvres à table à Hauteville House

 

Victor Hugo adolescent

 

Léopoldine Hugo adolescente devant son pupitre de lecture

 

Hugo chevauchant un dragon et emportant ses amis romantiques (caricature)

 

Madame Hugo

 

Jean-Valjean au cinéma dans un film avec Gabin

 

La maison natale de Victor Hugo à Besançon

 

Victor Hugo et ses petits enfants

 

 

12)      Dans les trois séries, trouve la page où tu pourrais coller ce poème. (Ne colle qu’une marge pour ne pas cacher le reste)

 

ECRIT APRES LA VISITE D'UN BAGNE

"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt."

(Victor Hugo, Les Quatre Vents de l'Esprit, I,24, extrait)

17 février 2013

Victor Hugo2 1824-1827

VICTOR HUGO

II- Vie privée difficile, vie publique glorieuse 1824-1852

 

1827 Les années heureuses

 

Victor Hugo a 25 ans. Il est déjà célèbre Il a beaucoup écrit. Le roi Charles X le protège et l’admire. Il est heureux aussi, il a quatre merveilleux enfants et sa femme qu’il adore.

Il y a Léopoldine, Charles, Victor, Adèle … Mais à la maison, on les surnomme « Didine », « Charlot »,  « Toto », et « Dédé » …

Victor Hugo est un homme très attaché à ses enfants. Il passe beaucoup de temps avec eux, il note leurs paroles d’enfants.

Victor Hugo prend un grand plaisir à apprendre à écrire à ses enfants. Quelquefois, lui le père, et eux les enfants, écrivent sagement à la grande table. Les enfants tirent la langue en faisant de grands alphabets. Lui, il noircit rapidement les pages.

 

Un jour, Toto, qui regarde son père écrire, dit :

« C’est drôle, quand on a de petites mains, on écrit tout gros et quand on a de grandes mains, on écrit tout petit ! ». Victor Hugo éclate de rire et note vite tout ça !

 

Victor Hugo travaille énormément. Pour lui, écrire est un métier comme un autre. «  Lorsque j’écris un roman, je fais chaque jour six pages de mon écriture. Cela fait douze pages imprimées ! »

 

1830 Notre Dame de Paris

En 1830, il écrit son premier roman historique : « Notre Dame de Paris ».

L’histoire se déroule à la fin Moyen-Age : le bossu Quasimodo, sonneur de cloches de la cathédrale, est amoureux de la belle Esmeralda, la sans-papier de l’époque … celle qu’on prenait pour une fille de joie, une fille de rien.

 

Garou (Quasimodo) et Hélène Ségara (Esmeralda)  font alors pleurer tout Paris J

 

 


1)  Relève les prénoms des 4 enfants vivants de Victor et Adèle Hugo et écris leur surnom entre parenthèses :

 

________________________ (__________________)

________________________ (__________________)

________________________ (__________________)

________________________ (__________________)

 

 

« Victor Hugo est un homme très attaché à ses enfants. Il passe beaucoup de temps avec eux, il note leurs paroles d’enfants »

2)  Trouve dans le texte un de ces mots d’enfants que Victor Hugo a relevé et réécris la phrase ici :

 

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

 

3)  Barre la phrase fausse :

 

L’écriture de Victor Hugo tient plus de place que l’écriture de l’imprimerie.

 

L’écriture de Victor Hugo tient moins de place que l’écriture de l’imprimerie.

 

4)  Complète la phrase ci-dessous. Colorie la partie de cette phrase qui est exactement dans les paroles de la chanson « Belle ».

 

L’histoire se déroule à la fin du _______________________ : le bossu ____________, sonneur de cloches de la _____________, est amoureux de la belle ______________, la sans-papier de l’époque … celle qu’on prenait pour une fille de joie, une fille de rien.

 

5)  Comment pourrait-on modifier la dernière phrase de la page pour que le récit reste vrai ?

_____________________________________________________

 

 

25 février 1830 : La bataille d’Hernani.

 

En 1829, Victor Hugo écrit une pièce : Hernani. Il ne respecte pas les règles très strictes pour écrire les vers. C’est un peu comme ceux qui aujourd’hui mettent du verlan ou de l’argot dans le texte de leurs chansons. Dans sa pièce, il laisse s’exprimer ses sentiments, la haine, l’amour, la violence, la colère. Il ne craint pas la démesure. C’est tout le contraire de ce que recommandent les « classiques » !

 

 

 
   


Le 25 février 1830, on joue Hernani pour la première fois. Les amis de Victor Hugo qu’on appelle « les Romantiques » sont là. Ils sont barbus, chevelus … habillés de façon excentrique.

 

En face d’eux, il y a « les Classiques » : costumes noirs, chapeaux et air sévères. Ce sont des bourgeois scandalisés par la liberté du romantisme.

Dès le début de la pièce, les « classiques » lancent des tomates sur les romantiques qui répondent en applaudissant à chaque réplique. Toute la pièce se déroule ainsi entre hurlements de joie et sifflements ! Pourtant, à la fin, tout le public du grand stade de France applaudit à tout rompre : Victor Hugo a gagné.


6)  La caricature de la page montre Victor Hugo avec ses amis romantiques. Je me suis servi de détails de l’image pour écrire dans le texte la description des romantiques. Saurais-tu retrouver ces détails ?

 

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Une erreur s’est glissée dans le texte. Retrouve-la et explique pourquoi c’est une erreur.

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7)  Entoure les phrases qui te paraissent justes :

 

Hernani est le nom d’une pièce de théâtre.

 

Dans la salle tout le monde applaudit.

 

Les caméras de télé ont filmé la bagarre.

 

Les « romantiques » trouvent que les « classiques » sont trop libres.

 

8)  Essaie de déchiffrer et relève la phrase écrite sur la bannière. Si tu peux, dis ce que tu en penses !

 

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_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

 

 

 

 
   

 

Si la gloire de Victor Hugo grandit, sa vie de famille ne va pas bien. Adèle, sa femme, ne l’aime plus. Elle devient l’amante d’un ami de la famille, Monsieur de Sainte Beuve.

 

Il se sent trahi, abandonné, il souffre. A cette époque là, le divorce est interdit. La femme doit être soumise à son mari. Il pourrait l’enfermer chez lui, la battre, la faire arrêter et condamner. Il ne le fait pas.

 

Plus tard, il se moquera de son rival en l’appelant « Le serpent à sonnets ».

 

 

Comme pour compenser, Victor Hugo voue davantage encore une réelle passion à ses enfants, surtout à Léopoldine, sa fille aînée qu’il adore.

« Didine », « Pâle et pourtant rose, petite avec de grands cheveux » … »  est la grâce, l’intelligence, la finesse même…

 

 

Février 1833 : Juliette Drouet

 

Victor Hugo vient de tomber follement amoureux. Elle s’appelle Julienne Gauvin de son vrai nom, Juliette Drouet de son nom de scène. C’est une fille facile, une comédienne à la recherche de rôles et surtout de protecteurs. Elle est actrice dans la dernière pièce de Victor Hugo. Elle est « grande, éclatante, blanche aux yeux noirs », et elle l’aime passionnément. C’est une fille de peu qui cache une grande âme. Victor Hugo la fera renaître au monde, lui rendra sa dignité.

C’est un amour merveilleux mais surtout profond. Victor et Juliette signent même un contrat : « Notre union s’est scellée dans une promesse solennelle ».

Pour Victor Hugo, Juliette quitte tout. Elle s’installe dans une petite chambre et se consacre totalement à son « adoré » .Elle copie à la main tous ses livres, pièces et poèmes. Cet amour là va durer 50 ans !


9)  Dans le paragraphe marqué d’un trait vertical en haut de la page 5, le texte fait référence à 3 personnages. Lesquels ?

 

____________________   ___________________   ___________________

 

10)      Choisis une couleur par personnage. Cherche tous les mots du texte qui désignent l’un de ces personnages (sans oublier les pronoms : le, la, l’… ) et colorie-les avec la couleur que tu as choisie. (Si tu ne peux pas colorier sur le document, relève ces mots et classe-les en trois colonnes)

 

11)      Trace les flèches qui conviennent :

 

sa fille aînée qu’il adore

*

 

*

Victor adore Didine

 

 

 

 

 

sa fille aînée qui l’ adore

*

 

*

Didine adore Victor

 

12)      Entraîne-toi à lire en allant chercher les mots qui manquent d’abord sur la droite et ensuite sur la gauche.

 

Victor Hugo vient de tomber ______ amoureux. Elle  _______ Julienne Gauvin de son vrai nom, Juliette Drouet de son nom ________. C’est une fille facile, une comédienne  ________ de rôles et surtout de protecteurs. Elle est actrice dans la dernière pièce de Victor Hugo. Elle est « grande, __________, blanche aux yeux noirs », et elle l’aime _____________. C’est une fille de peu qui cache une grande âme. Victor Hugo la fera  _______ au monde, lui rendra sa dignité.

follement

s’appelle

de scène

à la recherche

 

éclatante

passionnément

renaître

merveilleux

un contrat

une promesse

quitte

totalement

à la main

C’est un amour ___________mais surtout profond. Victor et Juliette signent même _________: « Notre union s’est scellée dans ___________ solennelle ».

Pour Victor Hugo, Juliette _______ tout. Elle s’installe dans une petite chambre et se consacre ___________à son « adoré » .Elle copie _________tous ses livres, pièces et poèmes. Cet amour là va durer 50 ans !

     

 

 

 

1843 : Quand le malheur frappe

 

Les enfants ont grandi. Léopoldine, l’aînée, la fille chérie de Victor Hugo vient de se marier. Victor Hugo est un peu triste. Il Part avec Juliette faire un voyage en Espagne. Le pays est beau, mais Victor Hugo est étrangement anxieux.

 

Sur le chemin du retour, ils se sont arrêtés à Rochefort. En attendant la diligence, ils entrent dans un café, prennent un journal : Tout à coup, il s’effondre. Il vient de lire un des titres du journal : « Tragique accident ». Il n’a plus la force de continuer, il sanglote. Il porte la main à sa poitrine comme si son cœur allait en sortir : Léopoldine, sa fille aînée, s’est noyée.

 

 

 

 

 

 

Demain, dès l'aube...

 

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Les contemplations

 

 


13)      Léopoldine se marie. Quel âge ont :

 

Victor Hugo ? _______________________________________________

Léopoldine ? ________________________________________________

 

14)      Pourquoi Victor Hugo est-il triste que sa fille se marie ?

 

__________________________________________________________

__________________________________________________________

__________________________________________________________

 

 

« Le pays est beau, mais Victor Hugo est étrangement anxieux. »

 

Cette phrase laisse à penser que Victor Hugo pressent (sent à l’avance) qu’il va arriver quelque chose de grave.

 

15)Penses-tu que c’est possible ? Essaie de justifier ce que tu penses à ce sujet. (Tu as le droit de penser ce que tu veux !)

 

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

 

16)      Dans la suite du texte, une autre phrase semble indiquer qu’il sait ce qui est arrivé sans avoir besoin de lire. Laquelle ?

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________

_____________________________________________________


17)      Quel est le titre de la poésie de la page 6 ?

____________________________________________________

 

18)      Quel est le titre du recueil (du livre) duquel cette poésie est extraite ?

____________________________________________________

 

19)      Combien ce poème comporte-t-il de strophes ?

____________________________________________________

 

20)      Combien ce poème compte-t-il de vers ?

____________________________________________________

 

21)      Observe bien les rimes et colorie en utilisant plusieurs couleurs les parties des mots qui forment les rimes.

 

 

Chaque vers compte douze « pieds » (syllabes). (Les vers de 12 pieds s’appellent des alexandrins).

 

22)      Essaie de compter les pieds sur tes doigts J !

 

Certains vers se composent de deux moitiés (hémistiches) de chacune 6 pieds , mais pas tous.

 

23)      Mets un trait vertical dans le texte quand la coupure est possible.

 

exemple :

 

 
   

 

J'irai par la forêt,     j'irai par la montagne

 

 

24)      Relis ce poème dans ta tête ou tout fort si tu peux, en essayant d’écouter la musique que font les mots.

 

Tu ne trouves pas que cela fait la musique d’un vieil homme triste qui marche ?

17 février 2013

Victor Hugo 1 L'enfance

VICTOR HUGO 1802-1885

I - Du berceau à l’anneau 1802-1824

1802 Naissance à Besançon

 

Un petit bébé fragile, maladif, vient de naître. Autour du berceau, les visages sont inquiets. Vivra-t-il ? On baptise vite le bébé : Victor.

 

En ce 26 février, il neige sur Besançon, et la ville est lugubre. Léopold Hugo, le père de Victor, s’en va tristement rejoindre sa garnison car il est chef de bataillon des armées de la république.

 

Victor a deux grands frères : Abel et Eugène. Mais Léopold Hugo et sa femme Sophie, les parents, ne se sont jamais bien entendus. Très vite, ils vivent chacun de leur côté. Victor a tout juste deux ans et ses parents sont déjà séparés !

 

 

 

 

1809 Victor a 7 ans.

Il habite Paris avec sa mère et ses frères dans une grande maison, rue des Feuillantines. Il y a un grand jardin mystérieux, un fouillis de verdure plein de cachettes.

Les garçons l’adorent, ils y passent leur vie.

Monsieur Larivière, un gentil professeur doux et patient vient tous les jours apprendre le latin aux garçons. Victor aime le latin, le jardin et monsieur Larivière. Plus tard il écrira :

 

« J’eus dans ma blonde enfance, hélas trop éphémère,

Trois maîtres : Un jardin, un vieux prêtre et ma mère »


1)   Complète :

 

Victor Hugo est né le __ _________ ______ à __________________. Sa mère s’appelle __________________. Son père s’appelle ______________. Il est chef de bataillon des ______________ __  __  _________________ .

 

 

Il habite Paris avec sa mère et ses _________________dans une grande ___________, rue des _________________. Il y a un grand jardin _________, un fouillis de verdure plein de ________________.

 

Les rimes, ce sont les fins des vers qui se prononcent de la même façon. Dans les deux vers du bas de la page, « éphémère » de la première ligne rime avec « mère » de la deuxième.

 

Dans la poésie « Aux feuillantines », « enfants » rime avec _________________ et « échelles » rime avec ___________________. 

 

2)  Coche (mets une croix)  les phrases vraies

 

Victor apprend la langue des romains  avec un vieux prêtre.

 

Sa mère défendait qu’il marche dans les fleurs.

 

Il n’avait pas le droit de monter aux échelles.

 

Son frère Abel était plus petit que lui.

 

Les femmes riaient de les voir manger leur chocolat

 

Victor Hugo est né à Besançon dans le Jura.

 

Le père de Victor travaille dans une fabrique de calèches.

 

Quand Victor a deux ans, ses parents sont séparés.

 

Victor est resté vivre avec sa mère à Besançon.

 

 

3)  Relève les deux vers (lignes de poème) qui disent que Victor aime particulièrement trois choses dans sa vie aux Feuillantines :

________________________________________________________

________________________________________________________

Aux feuillantines …

 

 

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants

Notre mère disait : « Jouez, mais je défends

Qu’on marche dans les fleurs et qu’on monte aux échelles.

Abel était l’aîné, j’étais le plus petit,

Nous mangions notre pain de si bon appétit,

Que les femmes riaient quand nous passions près d’elles.

 

Les contemplations 1856


1812 En pension, il écrit en cachette.

 

En 1812, Victor et Eugène entrent en pension. Leur père est maintenant Général et de loin il peut ainsi contrôler l’éducation de ses fils.

Pour Victor et Eugène, la pension n’est pas drôle du tout : interdiction de sortir le dimanche, châtiments corporels, et surtout, interdiction d’écrire des vers ! Victor et Eugène qui aiment écrire tous les deux, sont obligés de faire leurs poèmes en cachette.

Quelquefois, Victor fait semblant d’être malade car, à l’infirmerie, il sait qu’il peut écrire tranquillement… Ensuite, il cache ses cahiers de poèmes dans un tiroir secret qu’il ferme à clef.

 

1818  Adèle, ma belle Adèle

 

Victor reste en pension jusqu’à 16 ans. Il a juste le temps de s’inscrire à la faculté de droit et … il tombe amoureux !

C’est une belle jeune fille aux cheveux noirs, une amie de la famille. Elle s’appelle Adèle Foucher.

 

 

Un soir de printemps 1818, ils se promènent tous les deux sous les marronniers du jardin.

Adèle demande :

_ Quel est ton plus grand secret ?

Victor la regarde :

_ Mon plus grand secret, c’est de t’aimer !

Adèle lui sourit :

_ Eh bien, nous voilà fiancés !

 

Mais ce n’est pas si simple. Pour qu’ils puissent se marier, il faut d’abord que Victor gagne sa vie. Alors, il se met à écrire, à écrire…

 

1822 Son premier livre

 

En juin 1822, il publie son premier recueil de poèmes : « Odes et poésies diverses ». Victor a gagné son Adèle ! Ils se marient enfin le 12 octobre 1822.

 

Le cerf que le son de la trompe Trompe,

Se jette dans les bois épais, Paix !

Hélas, en vain la meute cherche, Cherche,

Et là tu retentis encore Cor !

Odes 1828


4)  Ecris une phrase pour expliquer pourquoi Victor aime bien aller à l’infirmerie.

 

___________________________________________________________

___________________________________________________________

___________________________________________________________

___________________________________________________________

 

 

5)  Remets les groupes en ordre pour rétablir la phrase :

 

une amie de la famille            Adèle Foucher            qui s’appelle

une belle jeune fille aux cheveux noirs                    C’est

.

___________________________________________________________

___________________________________________________________

 

6)   Comment Victor a-t-il « gagné son Adèle » ? Entoure ce qui te paraît vrai :

 

en jouant au loto

en gagnant sa vie

en lui offrant des bijoux

en écrivant des poèmes

 

 

7)  Complète en t’aidant du texte :

 

Adèle demande à Victor quel est_________________________________ .

 

Victor la regarde et lui répond que son plus grand secret, c’est ___________

 

8)  Combien de temps Victor est-il resté en pension ?

 

Victor est resté en pension pendant : ______________________________

 

Histoire  document 1

 

La vie de Victor Hugo est très liée à ce qu’il se passe à son époque, à la façon dont est gouvernée la France.

 

1804

Pendant la révolution française, le pouvoir absolu des rois a été aboli (Louis XVI a été guillotiné) mais aucun pouvoir politique stable n’est parvenu vraiment à s’imposer. Napoléon 1er devient empereur des Français.

Napoléon 1er va lancer la France pendant dix ans dans de vastes guerres dans toute l’Europe.

En 1815, il est battu à Waterloo. Il est déporté dans l’île Ste Hélène où il meurt en 1821.

1815

Louis XVIII, frère de Louis XVI, devient roi de France en 1815. Il essaie de rétablir les avantages  qu’avaient la monarchie et la noblesse avant la révolution…

Il est tellement gros, qu’il ne peut presque plus bouger. A la fin de sa vie, on l’appelle le « roi fauteuil » ! Il meurt en 1824

 

1824

Louis XVIII est remplacé par son frère Charles X.  En 1830 il est chassé  hors de France.

1830

Louis-Philippe remplace Charles X. Les Français ne l’aiment pas et le chassent en 1848.

1848

Napoléon III, neveu de Napoléon 1er prend le pouvoir. C’est  la deuxième république. Mais très vite il va vouloir gouverner tout seul et il se fait proclamer Empereur des Français en 1852 par un coup des état qui lui donne tous les pouvoirs.

 

1870

Napoléon III lance la France dans une guerre contre la Prusse (ancien nom de l’Allemagne) mais très vite les Français sont vaincus et se rendent en abandonnant à l’Allemagne l’Alsace et la Lorraine.

 

 

Histoire  document 2

 

Le XIX e  siècle est un siècle d’inventions qui changent profondément la vie des gens.

Les fabriques et les usines se développent. On commence à fabriquer les choses en série. Ce n’est plus de l’artisanat. On sait tirer l’énergie du bois ou du charbon et elle remplace peu à peu l’énergie animale. Avec le minerai de fer et le charbon on sait fabriquer de l’acier. Mines, aciéries, usines ouvrent et les gens des campagnes viennent y travailler mais ils sont le plus souvent très mal payés et vivent dans la misère.  Même les enfants travaillent pendant douze heures et parfois quatorze ou quinze !

 

1827

Nicéphore Niepce invente la photographie.

1832

Premier train de voyageurs  à St Etienne

Premiers lampadaires au gaz à Paris. Fini les rues sombres !

1848

L’esclavage est aboli dans les colonies françaises.

1852

Le premier grand magasin « Le Bon Marché » ouvre à Paris.

1876

On invente le téléphone en Amérique

1882

Jules Ferry fait voter une loi qui rend l’école obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 7 à 13 ans.

1885

Pasteur met au point le vaccin contre la rage.

 


9)  Fais la liste dans l’ordre de tous les personnages qui ont gouverné la France entre 1804 et 1870  et écris en face la date de leur arrivée au pouvoir et la date de leur départ : (Cherche ailleurs les renseignements que le document ne donne pas)

 

 

nom

Titre

début

fin

Louis XVI

Roi

 

1793

Napoléon 1er

Empereur

 

1815

 

Roi

 

1824

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1848

 

 

 

10)      Parmi ces personnages, 4 sont des rois. Trois d’entre eux sont frères, lesquels ?

 

___________________________________________________________

 

11)      Recherche où se trouve l’île anglaise de Sainte Hélène et donne la réponse avec une phrase complète :

___________________________________________________________

___________________________________________________________

___________________________________________________________

 

 

 

 

 

 

 

 

13)      Peut-on avoir une photographie :

 

 

oui / non

De la naissance de Victor Hugo ?

 

Du Mariage de Victor Hugo ?

 

De la mort de Victor Hugo ?

 

 

 

14)      Qui règne sur la France quand Victor Hugo se marie ?

 

C’est ______________________________________________________

___________________________________________________________

 

 

15)      Peux-tu dater ce récit :

 

« Un jeune couple s’installe rue Vaugirard, à Paris. Victor a 22 ans. Adèle en a 21.

Ils ne sont pas riches. Les loyers sont souvent durs à payer. Victor vit des poèmes ou des articles qu’il écrit. »

 

Ce récit raconte la vie de Victor Hugo en _____________________________

16)      Trace les flèches qui permettent de classer les événements :

 

Premier train de voyageurs

 à St Etienne

*

 

 

 

L’esclavage est aboli

dans les colonies françaises.

*

 

*

invention technique

Le premier grand magasin

 

*

 

 

 

On invente le téléphone

en Amérique

*

 

*

invention médicale

Jules Ferry fait voter une loi

qui rend l’école obligatoire

*

 

 

 

Pasteur met au point

le vaccin contre la rage.

*

 

*

décision politique

13 février 2013

Chants.....2

L'âme des poètes disparus http://youtu.be/_A46ItgQnjc Je ne suis pas un héros http://youtu.be/Jzk_5W40vTI Envole-moi http://youtu.be/fdbmbLloDpQ L'âme des poètes (longtemps, longtemps, longtemps) Charles Trenet Longtemps, longtemps, longtemps Après que...
24 janvier 2013

histoire savoie Brewen

 

La préhistoire

L'occupation du sol a été fort ancienne en Savoie, comme en attestent les pierres à cupule de Maurienne, de Tarentaise ou de l'avant-Pays, les vestiges funéraires, les premières cités lacustres.
La population locale, les allobroges (gaulois), était largement fondée sur les communautés de montagne.

La Savoie, terre romaine

L'influence romaine, dès le 1er siècle avant J.-C., s'est manifestée de quatre manières :
-mise en valeur agricole des parties basses;
-établissement de voies routières, avec deux grands axes : Grenoble (Cularo) - Genève (Genabum) et Vienne (Vienna) - Milan (Mediolanum). Ce dernier axe comporte un relais à Lemenc, Chambéry (Lemencum) et un poste de douane Ad Publicanos dans la région de Conflans;
-création de petites villes : centres administratifs (Aime, Axima d'où le procurateur administre la Tarentaise et le Valais), centres de plaisance (Aix, Aquae), centres de commerce (Annecy, Boutae);
-introduction de la civilisation et de la langue latines et du christianisme.
C'est en 380 qu'apparaît dans l'oeuvre de l'historien latin Ammien Marcellin le nom de Sapaudia (ou Sabaudia), terme appliqué à l'ancien territoire des Allobroges.

De l'empire romain au moyen-âge

Au Ve et VIe siècles, se constituent les circonscriptions ecclésiastiques : Tarentaise, Maurienne, Abbaye de Saint-Maurice (Valais), Genève, Belley, Grenoble.
Dès le IXè siècle, la Savoie fait partie de la Lotharingie.

Le Moyen-Age

L'histoire de la Savoie, au Moyen Age, est celle des efforts d'une lignée de princes dont le génie fut, jusqu'au XVe siècle, de louvoyer au milieu de puissants seigneurs (dauphins du Viennois, comtes du Genevois, ducs de Bourgogne, rois de France,...) pour se rendre maître d'un territoire solide en Lotharingie. Cette politique est appuyée sur la reconnaissance explicite du pouvoir nominal de l'empereur d'Allemagne. Le territoire de la Savoie est bien à l'image d'un pays-carrefour, commandant toutes les routes de l'Europe moyenne.

1032 : Humbert aux Blanches Mains, premier comte de Savoie, fait l'acquisition du Val d'Aoste.
1045 : Odon 1er, fils d'Humbert aux Blanches Mains, se marie avec Adelaïde de Suse. Les comtes de Savoie deviennent marquis de Turin.
1264 : Pierre II fait adopter les Statuts par une assemblée de nobles et de non-nobles. Ces statuts constituent la première assemblée nationale : à partir du XIVe siècle on parlera de réunion des Etats, groupant les représentants de la noblesse, du clergé et des communes.
1286 : Thomas de Thonon (Province du Chablais, Savoie du Nord) est l’auteur d’un Traité d’hygiène en ancien français. Premier auteur d’origine savoisienne connu à ce jour, il est aussi le premier, médecin et versifieur, à avoir rédigé directement en français et en vers son poème scientifique.
1295 : Amédée V fait l'acquisition du château de Chambéry et l'Etat se dote d'une capitale.
1329 : le comte Aymon crée un conseil comtal, conseil résident de justice, fixé à Chambéry.
1416 : le comte de Savoie, Amédée VIII, est élevé au titre de prince et duc du Saint-Empire par l'empereur germanique Sigismond de Luxembourg. 
1419 : le comté de Piémont revient en apanage à la Maison de Savoie.
La préhistoire 1427 :Amédée VIII réunit le comté de Piémont à la Savoie.
1430 : Amédée VIII fait refondre, sous le nom de Statuts de Savoie (Statuta Sabaudiae), les multiples lois jusque là en vigueur d'un bout à l'autre du duché.

La Savoie était, dès cette époque, structurée








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tat-Nation.
L'Etat savoisien était déjà fortement constitué : une autorité unique, solidement instaurée sur de bons fondements, des atouts juridiques, une force militaire importante, un réseau d'alliés s'étendant de l'Angleterre jusqu'au monde Byzantin, un îlot de sécurité en Europe. Les Statuta Sabaudiae se donnaient pour objet de centraliser l'administration, d'affirmer le prestige du souverain face à l'enchevêtrement des pouvoirs et des allégeances issus de la féodalité. A la tête de l'édifice judiciaire se trouve le Conseil résident de Chambéry. Au degré inférieur, la justice est exercée dans les provinces par les juges-mages, assistés d'un procureur fiscal. Le chancelier de Savoie est le premier personnage de l'Etat après le Souverain. Les assemblées des trois Etats ont pour but d'établir entre elles et le souverain une communication désirée. De par leur étendue, les Statuts de Savoie sont plus qu'une constitution, puisqu'il régissent également les rapports sociaux et fondent un Etat aux finances solides. La nation puisait son essence dans une communauté d'origine, d'histoire, de mœurs, de langue et de territoire. Les communautés rurales et urbaines, les seigneurs et ecclésiastiques, acceptaient l'autorité de cet Etat qui s'imposait dans les domaines de la juridiction, de la législation, du monnayage et de l'imposition. En contrepartie, l'Etat apportait sa protection constante et efficace à tous, honneurs et avantages aux seigneurs, franchises et politiques économiques aux communautés rurales et urbaines (les villes étaient munies de chartes). L'Etat créait également des emplois ouvert à tous dans l'administration princière. La Savoie était un pays efficace et prospère. Dès 1450-1480, le Duché de Savoie figure au premier plan des pays européens; il ne lui manque que la souveraineté.

De la renaissance à la révolution française

La maison de France et la maison d'Autriche avaient des ambitions contradictoires : l'une et l'autre convoitaient la possession des cols Alpins entre la Méditerrannée et la Lombardie. Dans le même temps, l'Etat Savoisien connaît une crise profonde à la fin du XVème sicèle, les successeurs d'Amédée VIII n'arrivant pas à s'imposer, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. Cela se traduit par une succession d'invasions :
1536-1559 : la plus grande partie de la Savoie est occupée par troupes françaises de François 1er, bernoises (Genevois et Pays de Gex), valaisannes (Chablais). L'Etat Savoisien s'effondre. Il faut attendre la défaite du roi de France à Saint-Quentin et la victoire des armées de l'empereur Charles-Quint, menées par Emmanuel-Philibert de Savoie, pour assister à la renaissance de la Savoie.
1600-1601 : sous Henri IV, la France envahit et occupe la Savoie. 
1630-1631 : sous Louis XIII, la France envahit et occupe la Savoie.
1690-1696 : sous Louis XIV, la France envahit et occupe la Savoie.
1703-1713 : sous Louis XIV, la France envahit et occupe la Savoie.
1742-1749 : la Savoie est occupée par l'Espagne.

Malgré tout, dès le XVIe siècle, mais surtout à partir du XVIIIe siècle, la Savoie fait partie d'un domaine bien organisé, avec des finances en ordre et des souverains aussi parcimonieux que leurs voisins de France sont dépensiers.
1560 : le Sénat de Savoie, successeur du Conseil comtal fondé en 1329, devient une vraie chambre législative et constituante, avec compétence sur tous les domaines ducaux en deçà des Alpes ainsi que sur la vallée d'Aoste. Le Sénat de Savoie est souverain : le premier président (nommé par le Prince parmi les sénateurs en poste) gouvernait le duché en l'absence du représentant du Prince.
1563 : Emmanuel-Philibert transfère la capitale à Turin, Chambéry étant jugée trop exposée aux troupes françaises. Le Sénat de














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Savoie reste à Chambéry (deux autres Sénats existent en Piémont et à Nice). C'est à partir d'Emmanuel-Philibert qu'il est possible de parler d'un Etat centralisé, construit sur le modèle des grandes monarchies européennes.
1713 - 1720 : Lors du traité d'Utrecht (1713), la Savoie se voit attribuer la Sicile, ancienne possession espagnole, puis la France et l'Angleterre obligent Victor-Amédée II de Savoie à accepter la Sardaigne en échange de la Sicile, échange concrétisé par le traité de Londres en 1720. "Le duc de Savoie ne se souciait guère de posséder la Sardaigne plutôt que la Sicile; ce qui lui importait essentiellement, c'était la couronne royale qui coiffait les blasons de ces deux îles. Pour cause : la Savoie, qui était une ancienne terre d'empire (à l'image de la plupart des cantons Suisses), ne pouvait devenir un royaume (…) Or, avec le temps, la famille de Savoie, qui s'était définitivement exilée à Turin, voyait grandir son projet italien et rêvait d'une couronne royale, condition essentielle pour unifier ce pays et y régner. L'Italie n'était alors qu'une mosaïque de petits Etats, protectorats ou possessions, que leurs rivalités ne cessaient d'affaiblir, alors que grandissait l'Etat savoisien du Piémont. Ce titre royal rapprochait la famille de Savoie de son ambition italienne".
1680 - 1773 : Deux souverains éclairés, Victor-Amédée II (1680 - 1730) et Charles-Emmanuel III (1730 - 1773) conçoivent et mettent en place un programme d'innovations dont le dynamisme conduit l'Europe des lumières à admirer la Savoie pour la volonté réformiste de sa monarchie. Celle-ci avait su précéder de plus d'un demi-siècle le grand projet égalitaire porté par les révolutionnaires parisiens de juillet 1789. L'élaboration d'un cadastre en 1730 -le premier d'Europe- avait permis d'établir une certaine égalité devant l'impôt. Les droits seigneuriaux, les privilèges du clergé, la vénalité des charges avaient été bannis de Savoie. L'Etat est structuré, modernisé, les privilèges en voie d'extinction.

Révolution française et Napoléon 1er











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1792 : en septembre, les troupes françaises viennent "libérer" les savoisiens. La République française annexe, pour la première fois, la Savoie, par un décret de la Convention nationale qui fait référence au "peuple souverain de la Savoie".
1793 : la situation est fortement dégradée : lorsqu'il fallut lever une armée de 300 000 hommes sur toute la République, seuls 33 jeunes se présentèrent à Chambéry. Une contre-offensive des armées Savoisienne libère les vallées alpines et Annecy. Des émeutes hostiles à l'occupation française ont lieu à Chambéry et Rumilly.
Cette occupation française va durer vingt-trois années durant lesquelles le pays va régresser.  L'état de guerre quasi-perpétuel lassa très rapidement des populations avides de paix. Une partie de l'élite émigre et les pertes humaines résultant de l'invasion de 1792 et de la conscription sont estimées à 80 000 personnes, sur une population totale de 441000 habitants, soit 18 % de la population. Pour la Savoie, Napoléon n'est pas un héros.
1814 : les représentants de Genève, appuyés par ceux de l'Autriche, proposèrent de détacher une partie de la Savoie (le Chablais et le Faucigny) de la monarchie Sarde pour la faire entrer dans la Confédération Helvétique, "aux mêmes conditions que chacun des autres Etats souverains". Une partie restait française (Genevois et Savoie Ducale). Le royaume de Sardaigne conservait la Tarentaise et la Maurienne et recevait, en échange, l'Etat de Gênes, ville et territoire, ainsi que l'avait déjà prévu un article secret du premier Traité de Paris. Victor-Emmanuel Ier, duc de Savoie, s'y opposa en ces termes : "nous ne sommes ni la Maison de Piémont, ni la Maison de Sardaigne, mais celle de Savoie". Pour sa part, la population était opposée à l'éclatement de la Savoie et marquait son refus de tout régime français, quel qu'il fût.
1815 : Le second traité de Paris qui corrige certaines des erreurs du traité de 1814 : la Savoie n'était pas démantelée, et quelques communes étaient transférées à Genève et contrepartie de la zone Franche et de la Neutralité.

Buon Governo et Statuto

1815-1831 : Victor-Emmanuel Ier (jusqu'en 1821) et Charles-Félix maintiennent tous les anciens usages et le Buon Governo est une période anachronique où le Savoie est un ilôt de paternalisme absolutiste. Le Sénat est rétabli, à Conflans (Albertville), mais perdait peu à peu ses attributions. Dans le même temps, une bonne gestion est maintenue : les impôts sont diminués et de grands travaux réalisés.
1848 : Charles-Albert octroie le Statuto qui reprend la charte de 1815, sans attendre, comme la plupart des autres souverains d'Europe, que l'émeute n'arrache une constitution. Les institutions nouvelles comportent une constitution (statut) et un parlement et instaurent les élections au suffrage censitaire abaissant le cens à payer en Savoie. Une tentative d'invasion par des troupes françaises, les voraces, se produit, mais est arrêtée par la population de Chambéry. 
1848-1860 : cette période est celle de l'apprentissage de la vie politique moderne. Les institutions représentatives permettent à la population de s'exprimer, au moment même où la France est soumise à l'arbitraire absolutiste de Napoléon III : les conseils municipaux élus choisissent les syndics (maires), la chambre des députés est renouvelable tous les cinq ans, la presse est libre, tous les citoyens sont égaux devant la loi. Grâce à Cavour, qui élabore des projets de liaisons transalpines, le pays retrouve sa vocation séculaire. Les députés savoisiens purent obtenir du gouvernement de Turin un avantage de fait de la nationalité, ce qui ne sera plus possible à partir de 1860.

L'annexion de 1860

1859 : Le sort de la Savoie est scellé lors de l'entrevue secrète de Plombières, où le souverain savoisien , par l'entremise de son ministre, le comte de Cavour, avait monnayé le berceau de sa dynastie contre une aide militaire de 200 000 hommes, qui devait lui permettre de conquérir et d'unifier l'Italie.
Tout cela fut consigné dans un traité d'alliance, signé le 23 janvier 1859. Ce traité, longtemps tenu secret, fut rendu public en 1928 seulement.
Pas plus dans ce texte que dans le traité de cession qui suivit en 1860, il n'était question de donner la Savoie à la France. Il s'agissait d'un échange entre deux souverains : Victor-Emmanuel II et Napoléon III, qui ne représentait que lui-même.
Depuis la fin de la guerre de 1859 en Lombardie, des troupes françaises sont restées échelonnées en Savoie, de Chambéry au Mont-Cenis.







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1860 : Discours du trône du 1er mars : Napoléon III demande pour la France les versants "français" des Alpes.
Traité du 24 mars : "art 1 : cette réunion sera effectuée sans nulle contrainte de la volonté des populations". Le "peuple souverain de la Savoie" reconnu comme tel par la République Française en 1792 est devenu simple population en 1860. Par ce Traité d'annexion de 1860 , Napoléon III, empereur des français, annexait la Savoie que la France, royaliste, républicaine ou impériale avait tant de fois tenté de conquérir par les armes, que ce fût au nom du droit du plus fort, sous le prétexte des frontières naturelles, ou en vertu du principe des nationalités.
Le même jour, le drapeau Français est hissé à Chambéry.
Plébiscite du 22 avril : 99,8 % disent OUI à la France - dans des conditions très douteuses - (96,5 % des inscrits sont allé voter) avec deux conditions : Zone Franche et Zone Neutre (c'est le sens du vote "oui ET zone" : il s'agit de la condition sine qua non qui permettait à la Savoie du Nord d'accepter son rattachement à la France - sans Zone Franche , pas de France).
Le traité d'annexion est soumis, le 29 mai 1860, à la ratification du parlement de Turin (ainsi que l'exige son article 7) : Victor-Emmanuel II espérait que les dix-huit députés savoisiens se rendraient à Turin pour approuver l'annexion et lui apporter ainsi une véritable approbation populaire : seuls trois députés le firent.
Devenir français ou italiens. Aucune autre alternative ne fut proposée au peuple.
Une loi française du 21 novembre 1860 confirme la pérennité des droits acquis : "… une annexion n'a pas pour conséquence de supprimer un état de chose antérieurement consacré par la loi du pays annexé [la Savoie] et ne saurait porter atteinte à des droits acquis".

Lorsqu'elle est annexée à la France, en 1860, la Savoie constituait une nation. Considérer la Savoie comme une "simple province" représente donc une approche totalement erronée, une légende en regard de l'histoire .

La Savoie depuis l'annexion

dès 1860, les Savoyards durent déchanter. L'administration précédente s'était toujours efforcé de tenir compte de la diversité des composantes du royaume, bien loin des exigences centralisatrices et uniformisantes de la centralisation française. L'objectif des autorités française était de tout remplacer, conformément aux seuls droits et usages français. Les préfets nommés en 1860 étaient étrangers à la Savoie. Les relations entre les Savoisiens et les fonctionnaires français furent détestables : ces derniers, pleins d'assurance, se croyaient en pays conquis.
1871 : après la défaite française de 1870, la fin de l'Empire permet le réveil d'une opposition démocratique. Les Savoisiens dénoncent le plébiscite truqué de 1860 et tentent de libérer leur pays.  Un fort courant sécessionniste naît en Savoie du Nord, remettant en cause l'annexion. Le Comité Républicain de Bonneville fait savoir que "le vote de 1860, oeuvre de la pression impériale, n'avait pas été la manifestation libre des aspirations de nos contrées" et souhaite qu'il soit recommencé. La France envoit 10 000 hommes pour remettre de l'ordre en Savoie.
1914-1918 : la neutralité de la Savoie n'est pas respectée par la France. La participation de la Savoie à la première guerre mondiale entraîne la disparition de plus de 43 000 Savoisiens, sur une population totale de 500 000 habitants, soit 8,5 % de la population.
1919 : la France, par l'article 435 du Traité de Versailles, supprime la neutralité de la Savoie et la grande zone franche.
1932 : la Cour Internationale de Justice de la Haye condamne la France et l'invite à remettre en place la zone franche, conformément aux traités antérieurs de 1815, 1816 et 1829, soit 640 km2, contre 4000 km2 dans le traité d'annexion.
1939-1945 : au début de la seconde guerre mondiale, le front des Alpes demeure calme. Le 10 juin 1940, alors que la France est submergée sous la poussée des divisions blindées allemandes, Mussolini déclare la guerre. Les troupes de Savoie luttent en Tarentaise, en Maurienne et dans la Vallée du Rhône contre la progression allemande. Après l'armistice de 1940, les territoires conquis -à la différence de la France- sont très restreints. La Savoie connait l'occupation italienne, puis subit l'occupation allemande. La résistance s'organise progressivement pour lutter contre l'occupant. Après un attentisme initial, l'opposition à la collaboration commence à se constituer dès l'automne 1940. Des maquis se constituent. Une partie importante se rassemble au plateau des Glières. Leur résistance aux attaques des forces du maintien de l'ordre (milice française) et des allemands a une issue malheureuse et devient un symbole de la résistance au nazisme. En août et septembre 1944, la Savoie est libérée par les résistants. Les cols Alpins sont pris au printemps 1945.


24 janvier 2013

Les ramoneurs de Louis

Ramoneurs

 

Au XIXe siècle, la tradition des petits ramoneurs savoyards amenait certains enfants de Savoie à

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partir sur les routes de France pour aller ramoner les cheminées dans les villes, afin de fuir la pauvreté des familles nombreuses. Le petit ramoneur est devenu l'emblème joyeux et coquin des Pays de Savoie.

 

 

 

 

 

 

 

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Le ramonage était mal payé, mais les parents des familles pauvres devaient accepter que leurs enfants fassent ce travail. Départ le jour de la Saint-Gras et retour l'année suivante, à la belle saison. Dès 6 ans, les enfants sillonnaient à pied les routes de France, avec le maître ramoneur qui les a enrôlés...

 

 

Ils ramonaient avec un hérisson, mais ils pouvaient aussi grimper à l'intérieur du conduit de cheminée pour la racler. En arrivant en haut, ils criaient « Haut en bas ! ». Une échelle de 2 mètres leur permettait d'accéder à l'ouverture en bas de la cheminée. La suie, récupérée dans des sacs, était revendue à des usines.

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Le maître ramoneur imposait 14 heures de travail par jour toute la semaine. S'ils voulaient aller à la messe le dimanche, ils devaient en acheter ce droit à leur patron. Les maîtres ramoneurs étaient, la plupart du temps, d'anciens ramoneurs trop grands pour grimper dans les cheminées et se trouvaient responsables d'une équipe de 3 à 6 enfants, appelés « Farias ». Tous travaillaient pour un patron.

 

 

 

 

Malheureusement, il arrivait que les petits ramoneurs meurent de froid ou la tête fracassée lors d'une chute. Fréquemment, ils contractaient des maladies respiratoires et devenaient allergiques ou aveugles à cause de la suie.

 

Pour finir, les lois françaises de 1874 et de 1892, relatives à l'emploi des enfants, découragèrent les maîtres ramoneurs à employer tous ces pauvres enfants en bas âge et les obligèrent à changer leurs méthodes de travail.

 

 

 

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En montagne, pour survivre en hiver, les familles nombreuses de Savoie pratiquent l'émigration saisonnière dès le Moyen-âge.

De nombreux habitants de la Maurienne, la vallée d'Aoste et la Tarentaise se déplacent vers des villes comme Lyon et Paris.Là, les cheminées sont nombreuses et les enfants de six à douze ans sont employés pour le ramonage en raison de leur petite taille.Leur travail est très dur : ils doivent monter dans les cheminées à l'aide de leurs coudes et de leurs genoux pour racler la suie le long des conduits.

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Malheureusement, ils sont exploités par des rabatteurs qui s'enrichissent à leur dépens et ne respectent pas les engagements des contrats d'embauche : pas d'école, de catéchisme, de salaire ni de nourriture.Les petits sont contraints à mendier pour manger.Nombre d'entre eux souffrent de maladies pulmonaires.

Au XVII ème siècle, des religieux s'alarment de cet état de chose et leur portent secours.Puis en 1735 l'Abbé du Breuil de Pontbriand crée l'œuvre des petits Savoyards.Enfin, en 1863, le préfet de Savoie réglemente la profession en l'interdisant aux moins de douze ans.Il faut attendre 1914 pour que cette exploitation enfantine cesse.

C'est l'aspect joyeux et débrouillard des petites ramoneurs chantant sur les toits qui les a rendus si populaires et les a élevés au rang de
porte-bonheur...


Les ramoneurs sont nés, il y a plus de quatre cents ans. Ils protègent les foyers contre le feu, ce qui leur vaut une popularité sans égale et leur attache la réputation de porte-bonheur

 

Quand ils quittent leurs montagnes, ils emportent avec eux une petite marmotte pour se rappeler leur pays et ils la font danser pour gagner un peu plus d'argent.



Le ramonage est mal payé, mais les parents des familles pauvres doivent accepter que leurs enfants fassent ce travail. Départ le jour de la Saint-Gras (le 7 septembre) et retour l’année suivante, à la belle saison pour affronter les travaux des champs avec leurs parents.

 

 

 

 

 

 

 

Rares sont les touristes qui viennent en Pays de Savoie et qui repartent sans un souvenir, qui plus est un porte-bonheur, à savoir le Petit ramoneur savoyard, un visage d’ange couvert de suie. 123 Savoie vous raconte son histoire.

 

 

De plus en plus appauvries par les longues guerres et par l’éloignement de la noblesse qui suivit le prince à Turin, les populations des montagnes de Maurienne, Tarentaise et de la Haute-Savoie, pour se procurer l’argent que leur réclamaient la gabelle du sel et l’administration des contributions directes, durent envoyer leurs plus beaux hommes en France faire le métier de colporteur. Ces émigrants rapportaient au pays, chacun deux louis de bénéfice par année. La Bourgogne et le Languedoc étaient les provinces que parcouraient ces marchands forains. Vers les années 1700, les premières troupes de ramoneurs descendirent en France pour faire concurrence aux racleurs de cheminées du Cantal et d’Auvergne. Bourg-St-Maurice, mais surtout Ste-Foy-en-Tarentaise gardèrent longtemps ce monopole qui enrichit beaucoup ces communes naturellement pauvres.

         

Un vieux marchand de St-Féréol, à qui l’expérience de plusieurs courses avait donné une connaissance exacte des pays qu’il avait parcourus et des profits que l’on pouvait y faire pendant l’hiver, rassemblait dans les villages des environs de Faverges et de Marlens toute la jeunesse qui voulait le suivre. Les pères de famille s’empressaient de lui présenter leurs enfants, de louer leur intelligence, leur santé et leurs talentsLe marchand, en bon recruteur, examinait attentivement leur conformation, les interrogeait et décidait du prix qu’il pouvait promettre aux chefs de famille pour se servir de leurs enfants pendant la course hivernale : 6 écus et 6 francs étaient donnés aux garçons de 18 à 20 ans, 4 écus à ceux de 14 à 16 ans et 12 francs seulement à ceux qui n’avaient que 12 ans. Dès que ces propositions furent acceptées, toute cette jeunesse se trouva au service et sous l’autorité du marchand. Chaque père recommanda aux enfants d’obéir à ce dernier, de le respecter, de lui tenir compte de tous les profits, de pratiquer avec exactitude les devoirs de la religion et de revenir au pays sans aucun reproche, le printemps prochain. Le printemps suivant, le retour de ces jeunes gens fut annoncé par des détonations d’armes à feu. La caravane, qui, sur ses économies, avait acheté un ornement pour l’église paroissiale, se présenta d’abord avec son offrande chez M. le curé, qui s’empressa de la recevoir avec la plus vive reconnaissance. Elle fut étalée sur l’autel le dimanche suivant et devint un sujet d’émulation pour ceux que la tendresse de l’âge avait retenus dans le village. C’est ainsi que les églises des montagnes se procurèrent les ornements et les vases sacrés dont elles étaient enrichies avant la Révolution.

 

Chaque année, les mêmes ramoneurs et les mêmes colporteurs revoyaient ces mêmes contrées de la France, où l’on était habitué à les retrouver, juste au moment où s’enfuyaient les hirondelles. Toujours bien reçus parce qu’on les connaissait pour être d’une grande sobriété, d’une probité portée jusqu’au rigorisme, les laborieux ramoneurs laissèrent derrière eux le glorieux sobriquet de Savoyard. Cette probité était si peu contestée que, plus tard, avant et après la Révolution, les grandes maisons, les administrations de Lyon, de Paris et de Bordeaux, leur donnèrent, au détriment des nationaux, toutes les places de confiance.

 

Du travail pour l’hiver
Il y a longtemps dans les villages des montagnes savoyardes, en Maurienne et en Tarentaise, les hivers étaient longs et rudes Dans les familles nombreuses, nourrir tous les enfants devenait très difficile. Il fallait donc trouver du travail. Parfois, les pères

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devenaient colporteurs, c’est-à-dire marchands ambulants.
Quant aux enfants, ils étaient souvent embauchés comme ramoneurs.
Il faut dire qu’en ces temps anciens, la plupart des gens possédaient une cheminée pour se chauffer ou faire cuire la nourriture.
C’est la raison pour laquelle il fallait nettoyer les cheminées pour qu’elles fonctionnent bien. On prenait des enfants de 6 à 12 ans en raison de leur petite taille pour ramoner les cheminées
. Par ailleurs, les Savoyards, gens de montagne, étaient plus habiles pour monter et descendre le long des conduits de fumée.

Les petits ramoneurs partaient en groupe, au début de l’hiver, sous la conduite d’un patron chargé de recueillir l’argent et de nourrir les enfants. Mais, souvent le maître les traitait durement et ils étaient obligés de mendier.
Les petits ramoneurs se rendaient dans des villes éloignées en France ou à l’étranger. Les enfants revenaient au printemps dans leurs familles, pour aider leurs parents aux travaux des champs.

En quoi consistait le travail des petits ramoneurs ?

De nos jours, le ramoneur fait glisser dans le tuyau de la cheminée un buisson métallique et récupère la suie dans un récipient
. Aux siècles passés, il en allait tout autrement.
Le petit ramoneur devait monter dans la cheminée en s’aidant des genoux et des pieds. A l’aide d’une raclette, il détachait la suie des parois.

Pour ce travail pénible. il disposait d’une échelle en plus de la raclette.
Afin de se protéger, il portait des genouillères et des coudes en cuir, ainsi qu’un bonnet qu’il rabattait sur le visage pour éviter que la suie ne lui pique les yeux, et enfin un sac pour recueillir la suie. Malgré ces précautions, la peau, les yeux et les poumons des petits ramoneurs souffraient beaucoup.

En plus de ce travail pénible, on demandait d’autres services aux petits ramoneurs : couper du bois, cirer les meubles ou les parquets, porter des colis, etc.
Le soir après le travail, les ramoneurs devaient déposer dans la caisse commune l’argent ou la nourriture et les vêtements qu’on leur avait donnés
. Le ramoneur était parfois accompagné d’une marmotte. Ils jouaient aussi de la vielle.
A ce propos, on dit que ce sont les marmottes qui leur auraient appris à grimper avec adresse.
Malgré leur dure vie, les petits ramoneurs chantaient avec courage.

Afin d’attirer l’attention des gens de la ville, ils criaient "A ramoner de haut en bas".
Quand le petit ramoneur avait fini son travail, il sortait par le haut de la cheminée en chantant.
Des œuvres ont été crées pour permettre aux enfants à lire et à écrire. On leur donnait des vêtements et des chaussures.

....Ne pouvant en conscience taire ses préoccupations et découvertes, l'abbé Bugniot, qui avait déjà reçu les encouragements de l'évêque de Maurienne et de Cavour, résolut de profiter de l'annexion de la Savoie à la France pour engager une action auprès des pouvoirs publics. Il adressa une lettre-pétition au Sénat en date du 16 mars 1862.

 

Messieurs les Sénateurs,

 

Personne d'entre vous n'ignore la misère profonde qui règne dans certaines parties de la Savoie, notamment dans les montagnes qui avoisinent Saint Jean de Maurienne...Pour venir en aide à cette détresse , une industrie s'est formée, l'industrie du "ramonage". Chaque année, en automne, se fait une émigration. Des pères partent pour les pays voisins conduisant avec eux leurs propres enfants; des patrons emmènent des enfants étrangers, qui leur sont confiés moyennant une rétribution d'environ 50 francs pour six mois. Le ramoneur est ordinairement un petit garçon; c'est quelquefois une petite fille déguisée sous les vêtements de l'autre sexe.

Dès que l'enfant de la Savoie a quitté le sol natal, il appartient complètement à son patron; il est à sa merci. Désormais, pour gagner de l'argent

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, il travaillera un peu et mendiera beaucoup. Dès l'âge le plus tendre, il s'exercera au facile métier de mendiant, il simulera des infirmités, il pleurera à volonté.....Chaque soir, il doit rapporter au logis une somme fixée à l'avance. Malheur à lui s'il revient les mains vides ou avec une bourse trop légère ! Il sera vertement grondé, peut-être même rudement frappé....Pour obtenir une aumône plus considérable, on couvre ses enfants de sordides haillons, on les expose presque nus aux plus rigoureuses intempéries, on les laisse transir de froid...

La charité publique est chargée de nourrir le petit ramoneur, de le vêtit et de remplir son escarcelle. Au pauvre enfant, le patron ne laissera que le strict nécessaire...Tout lui appartient, et le pain, et les vêtements, et les petits sous de la bienfaisance. En donnant...on enrichit un maître assez souvent propriétaire dans son pays.

Ce petit Savoyard que l'on rencontre dans les rues de nos cités, uniquement occupé à poursuivre le passant de ces demandes incessantes, on le retrouve couché dans quelque étable; garçons et filles sont souvent réunis dans un immoral mélange.

Le vagabondage est pour le ramoneur la cause de l'ignorance, le principe d'une dégradante immoralité, la source de la paresse, du vol.....Exilé de son village pendant la plus grande partie de l'année, n'y rentrant qu'après la fermeture des classes, il ne saura jamais ni lire, ni écrire, ni calculer....

.....Tels sont, Messieurs les Sénateurs, les déplorables effets du vagabondage et de la mendicité....Il faut arrêter le mal dans son principe...Pour parvenir à ce but, je demanderais :

1° Qu'il fût interdit à tout Savoyard, parent ou patron, d'emmener en qualité de ramoneur, des petites filles revêtues d'habits de garçon.

2° Que tout père, parent ou patron, dont l'enfant, le parent ou le pupille, serait surpris mendiant ou vagabond, fût déclaré responsable et puni même d'une amende.

 

Lettre du 31 mai 1862 adressée par l'abbé Bugniot au Préfet de la Savoie, M. Dieu : 

....Je vous en conjure, faites cesser cette exploitation de l'enfant par l'homme; en certaines circonstances c'est une véritable "traite des blancs"...On a fait la loi Grammont. Oh ! de grâce, qu'on ait pitié des petits Savoyards et que la loi française les prenne sous sa protection ! Ils sont maintenant nos frères, ils doivent être traités comme tous les enfants de France....

 

...L'enquête révéla que cet arrondissement (Saint Jean de Maurienne) avait fourni 178 maîtres avec 317 ramoneurs (Albanne : 50 - Saint Colomban des Villards : 37 - Montrond : 30 - Montaimont : 55..... Le Préfet M. de Faverges parle de 220 à 230 enfants de sept à neuf ans et jusqu'à 18 ans....Ces chiffres permettent d'affirmer que la Maurienne devait fournir à peu près la moitié des maîtres et le quart, peut-être le tiers des petits ramoneurs du contingent de 1861....et de citer des cas navrants d'enfants obligés de s'agenouiller sur des barres de fer à angles aigus, de supporter à bras tendus un certain poids, ou ruinés de coups, ruinés par des marches forcées de 60 kilomètres à travers le Jura, expirant misérablement dans des hôpitaux ou rapatriés d'urgence...

C'est le 15 janvier 1863 que le Préfet réglementa par arrêté l'apprentissage et les contrats y afférant en Savoie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les enfants de 6 à 12 ans

De nombreux habitants de Tarentaise, de Maurienne et de la vallée d'Aoste, se rendent à Paris ou à Lyon où les hommes se font colporteurs. Là-bas, les cheminées sont nombreuses. Les enfants de 6 à 12 ans sont employés pour le ramonage en raison de leur petite taille. Par ailleurs, les Savoyards, gens de montagne, sont plus habiles pour monter et descendre le long des cheminées. Leur travail est très difficile : ils doivent monter dans les conduits à l'aide de leurs coudes et de leurs genoux. Ils détachent la suie des parois à l'aide d'une raclette et la recueillent dans un sac. Ils disposent aussi d'une échelle. Ils portent des genouillères et des coudières en cuir pour se protéger et rabattent leur bonnet sur le visage pour éviter que la suie ne leur pique les yeux. Beaucoup d'entre eux souffrent de maladies pulmonaires.

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Les petits ramoneurs partent en groupe sous la conduite d'un patron chargé de recueillir l'argent et de nourrir les enfants. On les trouve dans le Dauphiné, Le Languedoc, les Pyrénées, le Bordelais, la Provence ; Paris, Lyon, Bordeaux et Nancy. A l'étranger également : Genève, Vaud, Fribourg, en Belgique et en Australie.



Ils sont exploités et les engagements des contrats d'embauche ne sont pas respectés. Ils sont contraints de mendier pour manger. Malgré leur dure vie, ils chantent sur les toits avec courage et afin d'attirer l'attention des gens des villes, ils crient "À ramoner de haut en bas".

Les petits ramoneurs protégés par les prêtres

Au XVIIe siècle, des religieux s'alarment de cet état de chose et leur portent secours. En 1735, l'Abbé du Breuil de Pontbriand crée l'¼uvre des petits Savoyards. En 1863, le préfet de la Savoie réglemente la profession en l'interdisant au moins de 12 ans. Il faut attendre 1914 pour que cette exploitation des enfants cesse.

Avec son bonnet rouge, son visage rieur barbouillé de suie et son échelle sur le dos, le petit ramoneur n'est pas un mythe, mais une dure réalité qui n'a pris fin qu'en 1914.


LES PETITS RAMONEURS SAVOYARDS !



En montagne, pour survivre en hiver, les familles nombreuses de Savoie pratiquent l'émigration saisonnière dès le Moyen-âge.

De nombreux habitants de la Maurienne, la vallée d'Aoste et la Tarentaise se déplacent vers des villes comme Lyon et Paris. Là-bas, les cheminées sont nombreuses ...

 

La classe de CM2

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2 janvier 2013

Le NOËL de Clem


Noël et ses horizons,
Noël et ses chansons
Noël et son regard
Illuminé comme l'espoir
Pareil à  l'étoile,
Doux comme un voile,
Noël
Toute une histoire.

30 décembre 2012

Très bonne année à tous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

21 décembre 2012

Noël .................2012

Noël .................2012
JOYEUX NOËL
21 décembre 2012

Nos chants du 20 décembre 2012

4chant201220dec HIPPOPOTAMUS !!!!! Hippopotamus 3chantnoël2012 1chant201220décembre 2chantnoël2012
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Notre année de CM2
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